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ROUMARE AUJOURD'HUI
2 décembre 2020

LA TOULONNAISE

Contrairement à ce que vous allez penser, il ne s'agit pas d'évoquer les filles de Toulon, mais mon histoire est celle d'un bateau école sur lequel j'ai appris la conduite de tir. Présentation du rafiot; il s'agit d'un ancien chalutier anglais, donné par les anglais lors de la dernière guerre, afin d'escorter les convois et de chasser les UBOT allemands. Comme tous les chalutiers de l'époque, peu de tirant d'eau donc très sensible à la houle. En guise d'armement, à la poupe un canon de 102 sur tourelle, un canon de 40 pour le tir aérien et deux mitrailleuses de 20. Pour le propulsion, une turbine à vapeur alimentée par une chaufferie dont la source est constituée par les fameuses briquettes de charbon. Pour parfaire nos connaissance dans la conduite de tir en mer, nous devions effectues des séjours sur ce rafiot. Pour vous situer l'ambiance je vais vous raconter mon premierr contact avec ce batiment. Nous étions cinq ou six apprentis télépointeurs dans notre section de 20 marins et nous préparions le brevet d'électricien d'armes. Avant d'embarquer, corvée de briquettes. On faisait la chaine pour embarquer le charbon. Qu'importe la tenue, c'était une obligation pour comprendre l'importance de la machinerie. Comme nous étions en début d'automne, les vents d'ouest rendait la mer peu accueillante. Lorsque vous embarquez sur ce type de bateau et que vous étes novices, nous avions un peu d'appréhension surtout que l'équipage nous attendait avec un large sourire et pour cause. Comme casse croute du pain et des sardines et un quart de jus. Route vers la rade des saluns lieu d'exercice de tir. Dès que nous sommes sortie de la rade de Toulon, le bateau à commencer à rouler, tanguer d'un bord sur l'autre. Nous étions recrovillès prés de la passerelle et à tour de role, nous rendions à la mer, le petit dejeuner, le repas du soir et il nous restait plus que la bile. Nous étions vert et sous l'oeil goguenard des matelots, nous nous efforcions d'écouter notre formateur. Bon c'est pas tout, dans la rade des saluns, à tour de role, nous montions dans la tourelle de tir pour accomplir nos tirs sur cible. Il s'agissait de toucher avec nos obus, le rocher du grand Saramier. Entre deux hocquets on arrivait tant bien que mal à faire nos tirs. Dur apprentissage ou on maudit cette putain de mer alors qque nous avions fait ce choix délibéremment à 17 ans. Cette première journée a été un calvaire, nous étions complétement rincés. Au débarquement le soir, nous marchions comme des gens ivres. Par la suite, on est revenu sur la Toulonnaise et petit à petit, le corps s'est adapté aux mouvements du bateau et au contraire j'appreciais ces journées car nous avions moins de discipline à bord et en dehors des séances de tir, on apprenait la vie en collectivité. Le tir au canon n'vait plus de secret pour nous, nous maitrisions les mouvements du rafiot en anticipant ces lacets concecutifs à la lame particulièrement courte de la méditerrannée. Autre temps, autre époque, ou le dure apprentissage de la vie commence à 17 ans Il nous fallait passer par cette épreuve pour comprendre et sentir les mouvements de la mer. 

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