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ROUMARE AUJOURD'HUI
15 février 2018

LES JOUETS D'ANTAN

Dis papi, de ton temps, avez-tu des jouets comme nous? Des jouets oui certes mais pas comme les tiens. Ils étaient comment tes jouets? D'abord, il faut que je te dise qu'à ton âge, la France n'était pas celle que tu connais aujourd'hui. Notre pays était envahi par les allemands, les mêmes avec lesquels nous partageons l'europe. Ces allemands nous avait fait la guerre, et comme nous n'étions pas en mesure de rivaliser avec eux, ils avaient envahi le pays, et il le dirigeait avec la complicité des personnes que nous appelions "les collabos". Donc, tu dois comprendre que pour les enfants, les jouets, c'étaient vraiment le superflus. Les familles avaient bien du mal à se nourrir et il n'était pas question d'acheter autre chose que le stricte nécessaire. Mais, tu sais nous avions l'art de nous débrouiller et rassure toi nous avions des jouets, jouets qui sont loin de ressembler aux tiens. Par exemple nous avions des échasses, des planches à roulettes, des billes. Des planches à roulettes? Oui, nous récupérions des roulements à billes, et l'on équipait des planches, ce qui nous permettaient de dévaler à toute vitesse la rue de la boulangerie au grand dam des gendarmes allemands. D'ailleurs, je me souviens que j'avais insulté l'un d'eux en le traitant de "Sale boche". Cela m'a valu une dérouillée par mon père à la demande de ce policier allemand. Pour les billes, nous les faisions nous même à partir de la glaise. On les faisait cuire dans le four de la cuisinière, pour leur donner de la consistance. Pour la couleur, de vieux restes de pots de peinture, faisaient l'affaire. Avec de l'imagination et le sens de la bricole, nous arrivions à faire des autos; Pour les roues, nous coupions les manqhes à balai en rondelles. Inutile de te dire que parfois celà nous coûtait quelques raclées. Dis Papi, vous aviez des jeux collectifs? Bien sur, et là encore nous ne manquions pas d'imagination. Je me souviens surtout du jeu de la soule. C'est quoi? La soule c'est l'ancétre du rugby. Nous avions deux équipes et chaque équipe devait défendre son camp, camp constitué d'un carre délimité par des foulards. Le but du jeu, était d'amener dans le camp adverse un ballon. Tous les coups étaient permis. Comme le jeu se faisait surtout en, foret, nous n'étions pas beau à voir en fin de partie, surtout que nous n'étions pas habillés comme toi aujourd'hui. Comment ça? A cette époque, les pantalons longs pour les enfants n'éxistaient pas. Nous avions des culottes, souvent héritières des chutes de tissus. Pas de ceinture, mais des bretelles. Des vieux pulls, et l'hiver une pèlerine qui faisait office d'imperméable. Pour les pieds, nous avions des galoches. Des galoches? Alors j'ai l'impression que tu ne sais pas ce que c'est. Les galoches, sont des genres de souliers montant, dont la semelle est constituées d'un morceau de bois. Pour éviter l'usure, nous avions dessous des gros clous. Tu vois d'ici le ramdam lorsque nous étions en classe. Le gros problème pour ces chaussures, c'est la semelle. Le bois arrivait à se fendre et tu avais intérêt à avoir une ficelle dans ta poche pour resserrer le tout. A cette époque, nous étions le plus souvent dehors, été comme hiver. Le village c'était notre terrain de jeu. Nous avions aussi des moments d'intérêt et pour celà nous nous rendions chez les artisans. La forge était notre principal lieu de fixation. Le forgeron, un colosse rouquins il, aimait bien nous expliquait comment on travaille le fer. Nous avions le droit d'actionner le gand soufflet. Le ferrage des chevaux, le cerclage des roues de charrettes, n'avaient plus de secret pour nous. Tu vois à cette époque, les parents ne s'inquietaient pas de savoir ou nous étions. Ils savaient nous trouver facilement. Mais c'est tu que nous avions aussi des devoirs à l'égard de la société. Le jeudi après midi, au mois de juin, l'instituteur nous conduisait dans les champs de pommes de terre afin de ramasser les doryphores. Nous avions des boites de conserve pour faire cette collecte. En guise de remerciement, les cultivateurs nous donnaient un verre de lait et une grosse tartine de pain recouverte de beurre ou de confiture. Mais tu sais, je pourrais t'en dire encore plus sur nos turpitudes, les chapardages des cerises, les fraises. Tu vois nous n'étions pas des petits saints, mais nous avions un grand respect pour les personnes âgées. Le bon coeur des enfants c'est connu. Par exemple nous donnions un coup de main aux personnes âgées lorsqu elles étaient dans leur jardin. Bon je vois que je commence à te lasser, une autre fois je te raconterais, comment à 10 ans nous conduisions des locomotives dans la gare du village. 

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