UN MANDAT ET BASTA

Le maire incarne la dimension symbolique à travers son leadership et son exemplarité. Il a d'abord un état d'esprit, un sens aigu de l'intérêt collectif avant de faire passer son intérêt individuel, une préoccupation permanente de se remettre en cause et d'apporter personnellement de la valeur à la commune. Il a besoin de qualités personnelles, une énergie importante, une ambition, un niveau d'exigence. On doit bien évidemment l'aider à développer des compétences comme la capacité  construire, à communiquer une vision globale, une compréhension de la dimension humaine et une capacité à agir sur ses propres comportements.

Enfin, le maire est avant tout quelqu'un qui ne se considère pas comme accompli et à ne jamais se remettre en cause.  Après avoir défini ce que devrait-être un maire voyons de plus près ce qui se passe chez nous.  Avons-nous une vision globale de l'évolution de la commune? La réponse est non. Nous n'avons aucune ligne directrice qui nous indique les grandes orientations communales pour l'avenir. Alors que nous savons tous que sans perspective, on ne peut définir une politique d'aménagement du territoire. Le maire est-il aidé par son équipe? Difficile à dire compte tenu du manque de communication entre cette équipe et la population. Néanmoins, en coulisse, il se dit que les rapports entre colistiers ne sont pas  ceux d'une équipe homogène. L'autoritarisme du maire en est la cause primordiale.

Voyons le dynamisme pour cette équipe, nous ne percevons aucune forme d'avancée significative pour le bien être des habitants, si ce n'est les travaux d'urgence concédés par nécessité. Comment remédier à cette léthargie? La cause de tout cela, le renouvellement de mandature, trois mandats c'est beaucoup trop pour l'intérêt collectif. Cela nuit à l'efficacité, au renouvellement des idées et sclérose toute initiative. La routine est toujours néfaste, car elle crée des habitudes et avec ces habitudes il ,y a la crainte du clientélisme. La pire des calamités pour ces reconductions de mandat, l'autoritarisme. La nature humaine est ainsi faite, l'individu se croit investi d'un pouvoir, et il pense que sa divine parole est celle de la vérité. C'est la pire des dérives pour une démocratie.