LA CENSURE

L'hégémonie du parti socialiste dans toutes les composantes de la vie française fait craindre une sorte de censure par une overdose de la pensée unique. Il n'existe point de censure en France théoriquement. Tout citoyen français peut publier tel livre, tel article, qu'il lui plaise, sauf à en répondre. Aucun ouvrage ne doit être supprimé, aucun auteur ne peut être poursuivi que par des tribunaux, dans les cas où l'écrit attenterait aux premiers droits de la souveraineté et de l'intérêt public. Nous retomberions dans une étrange situation, si un seul parti en France s'arrogeait le droit d'empêcher l'impression d'un livre ou de forcer un auteur à en retrancher ou à y ajouter quelque chose.

La liberté de pensée est la première conquête du siècle, ne l'oublions pas. Nous y sommes très attachés; il faut seulement que l'usage de cette liberté ne préjudicie ni aux moeurs, ni aux droits de  l'autorité de l'état, et ce n'est sans doute qu'un écrivain dépravé qui y peut porter atteinte; ce ne serait aussi qu'un état faible qui pourrait tolérer une licence destructive des fondements de l'ordre social et de la tranquillité du citoyen. La liberté et la civilisation n'existent qu'entre les extrêmes; c'est aussi entre les extrêmes que l'administration et la législation doivent se maintenir. Mais devant le quasi-monopole des gouvernes de l'état par les socialistes, ne seraient-ils pas tentés de mater la presse libérale pour mieux endoctriner les Français? C'est précisément ce déséquilibre politique qui risque de créer la censure intellectuelle. Soyons vigilant c'est le maître mot des libres penseurs.