LA DEMOCRATIE EN QUESTION

Depuis les années 1968, on a déconstruit l'autorité, celle du père de famille et maintenant jusqu'au sommet de l'état. La société post soixante huit s'est privée des outils pour affronter cette crise sans fin. Que voyons nous en fait comme révélateur de cette perte de démocratie? La liste des troubles à l'ordre public qui ont vu l'état renoncer d'une manière ou d'une autre à exercer son autorité légitime est longue; le drame SIVENS en est l'éxemple type. Pourtant, rappelez-vous que ce barrage présentait toutes les garanties administratives. Tous les services de l'état avait donné le feu vert pour la faisabilité de l'ouvrage, ouvrage qui correspondait à l'attente des agriculteurs. Il suffit, qu'une bande d'illuminés se manifeste pour remettre en cause la légitimité de la décision de l'état. De plus, le ministre de l'intérieur, socialiste, n'a t-il pas pris partie pour les manifestants en interdisant lors des opérations de rétablissement de l'ordre républicain, l'usage de grenade par les gendarmes? Qu'importe la mise en danger des forces de sécurité, l'important pour ce ministre n'était-il pas de soutenir l'action des casseurs? On peut se poser la question sachant que l'utilisation de ces grenades correspondait à un désir de légitime défense contre les jets de pierres, de bouteilles d'acide et autres projectiles.Force est de constater et de reconnaître que dans notre pays, tout se passe trop souvent comme s'il suffisait de descendre dans la rue pour obtenir satisfaction qu'elles que soient les griefs et les revendications affichées.Minorités agissantes,prétendant dire ou faire la loi, groupuscules à visées politiques inavouables ou inavouées,menées troubles de syndicats oublieux de leur vraie raison d'étre, mouvements hétéroclites, lobbies sans raison d'étre, tous ces mouvements anarchiques se développent sans vergogne au sus et au vue de la république, sans pour autant émouvoir le pouvoir socialiste en place.Autant de comportements attestant selon le cas d'un individualisme forcené, le déni de l'intéret général, le refus de toute idée de réforme, de toute remise en question, l'inertie opposé au progres, brel l'image d'une France présentant une démocratie exsangue, malade de ces abus, une démocratie victime de ses propres germes de destructions pour paraphraser TOCQUEVILLE. Sommes nous à la veille d'une véritable involution? Dans l'affaire de Sivens, le ministre socialiste a montré ce visage de cette décadence d'autorité. Une fois encore il a; pour calmer les esprits échauffés, désavoué les forces de sécurité qui ne faisaient que d'appliquer la loi, et rien que la loi. Cette attitude politicarde est mal perçue par les forces de l'ordre.Ces dernières, serviteur d'un état déliquescent, dont la mission souvent assumée au péril de leur vie, n'ont pas d'autres raisons d'étre que de protéger précisément cet état déficient.Comment comprendre cette lâcheté à l'égard de ces forces républicaines? Évidemment le prisme est agrandi par une presse trop préoccupée à faire le scoop que de dire la vérité. Mettez-vous un instant à la place de ces gendarmes qui sont sanctionnés dans leur mission, alors qu'ils n'ont fait que se défendre à des jets de pierres, de bouteilles d'acide de bouteilles enflammées? N'étaient-ils pas en état de légitime défense? Tout ceci démontre l'extréme versatilité des politiciens et ainsi que le public. Nous avons peu entendu la; presse d'opinion défendre les gendarmes.Retirer les moyens offensifs aux forces de l'ordre est la plus sure méthode pour inciter les manifestants à renchérir dans le sentiment de persécution alors qu'au départ ils sont hors la loi.Qu'une société démocratique soit bouleversée par la mort d'un manifestant c'est légitime, mais devrait-elle pas aussi s'inquieter des gendarmes blessés? Nous avons eu à Sivens, l'exemple type de la perte de l'autorité de l'état. Que ferons nous alors à l'avenie? Laissez-faire? L'ordre républicain exige fermeté et non lâcheté. Le fait que l'autorité s'efface au profit de l'émotivité, remet la démoctatie en question.