COMMANDER

Je vois passer de nombreux articles concernant le commandement et en particulier sur la manière d'être un chef. Chacun y va de son commentaire et apporte des solutions pour faire vivre cette notion toujours d'actualité dans n'importe quelles sortes de hiérarchisation des êtres humains. De tous temps il y a eu des chefs, des leaders qui ont marqué l'histoire. Cette fonction mérite-elle pour autant de longs développements? Commander n'est-il pas un gène, un sens inné? Regardez un troupeau, dans le lot il y a toujours un meneur, celui qui guide les autres, celui qui est dominant. Aujourd'hui j'ai l'impression que l'on mélange tout. Par exemple, un état major, n'est pas la pour commander, mais il est là pour aider le chef en apportant les éléments nécessaires à la prise de décision et à la désignation des objectifs. Le commandement, c'est le terrain, c'est uniquement le terrain, point bar. Maintenant reste à développer cette manière de commander sans offenser personne. A l'instar de Napoléon, les chefs ne se distinguaient pas par le niveau des études, mais par leur instinct et l'aisance à la prise des décisions. Commander, a mon humble avis c'est inné plus que tout autre chose. Il y a des êtres qui ont cette faculté et d'autres qui ne sauront que des suiveurs. C'est la logique naturelle du genre humain. Commander c'est avoir cette perception  des difficultés et d'en mesurer les conséquences sur les capacités opérationnelles de ses subordonnés. C'est pourquoi en terme d'efficacité il est raisonnable de penser que le décideur doit ressentir les réactions des exécutants. "C'est faisable, c'est atteignable ou non " Rien ne vaut l'expérience du terrain. Regardez tous ceux qui on eu cet aura particulier du chef. Bien souvent il étaient issus du terrain, de la base. Ces hommes d'éxeption avaient l'instinct, cette notion qui ne s'acquiere que par l'expérience. Le chef c'est celui qui mène la danse, c'est celui qui est capable de faire ce qu'il commande. Il vit avec ses hommes, il sait reconnaître ses erreurs en toute humilité. Comme vous le voyez bien des paramétres organisent la réflexion du chef. Le plus important a mes yeux "la préservation de ses hommes". J'ai connu ces phases ou on explique le but de la mission et aussi celle qui appelle l'adhésion à la manoeuvre envisagée. Là encore, l'instinct à une grande place, c'est le sixième sens. De nos jours, j'ai l'intime conviction de vivre une sorte de dérive dans la prise de décision. Les chefs basent leur décisions en se référant à des simulations informatiques. L'organisation des ordres passent par des exemples et ils s'en réfèrent sans cette notion essentielle l'analyse du terrain. J'ai en mémoire une citation  de l'un de mes mentors qui disait "Le terrain c'est comme un putain, c'est le meilleurs qui l'a fait jouir". C'est vrai que l'adaptation au terrain est primordial. L'informatique est à mes yeux une forme de paresse intellectuelle qui conduit à l'échec. Autres souci d'importance à mes yeux, c'est la multiplication des échelons de décisions et aussi l'empilement des gradés qui a pour résultat de dissoudre la responsabilité. Le chef est est responsable de sa décision et il ne doit pas déléguer sa responsabilité. Il est responsable des actes de ses subordonnés et ne doit jamais invoquer une quelconque excuse à son manquement. Vous l'avez bien compris, je suis un adepte du système râteau, "Un seul chef et des une subordination allégée". Ainsi la prise de décision est rapide, efficasse et la responsabilité immédiate. Commander c'est donc un tout, d'abord un chef incontesté par ses connaissances et son expérience du terrain, des subordonnés bien dans leur peau faisant confiance à leur chef sans aucune restriction. Je suis donc bien loin de toute cette litérature qui vante le bien étre des fuiturs chefs grace aux outils de l'informatique.