GABES

Rappelez-vous, en 1958 la France en représailles des attaques sur la frontière tunisienne; bombarde le camp fell de SAKIEF SIDI YOUSSEL. Il faut se souvenir aussi qu'en ce mois de juillet 1958 ces memes fells avaient fait prisonneir 14 militaires français et ils les ont torturés dans des conditions atroces, inimagineable pour l'époque. Et on vient nous faire des reproches sur notre conduite face à des tortionnaires? En tout cas en cet été 1958, entre la France et la Tunisie, la tension est grande et nos ressortissants sur ce territoire devient préoccupante. Aussi, le gouvernement décide d'envoyer sur zone quelques batiments de guerre et c'est ainsi que notre brave Chevallier Paul a pris la mer  vers le golfe de Gabes, en compagnie du porte avions Arromanche et du ravitailleur Baise. Pendant deux mois, nous sommes restés sur zone à proximité des cotes, prets à intervenir. A bord, le personnel pont était astreint à un entrainement physique, tir au fusil, exercice de débarquement sur les chaloupes. Mais, il faut reconnaitre que ces deux mois de mer, c'est long. Aussi, notre Pacha qui ne manquait pas d'imagination, organisait des baignades, des courses de chaloupes. C'était le personnel pont contre la machine. Rien de telle que des compétitions pour souder le personnel. Autre activité qui celle la à failli très mal tournée. La nuit nous étions quatre à prendre le quart dans le local barre à bras, au cul du bateau. Là tout un dispositif pour manoeuvrer la barre avec des verins en cas d'avarie de la barre électrique. En pleine nuit le pacha décide de tester la fiabilité du système et il met en arret la barre électrique. Immédiatement nous prenons la relève et nous nous efforçons d'enclancher les manilles pour manoeuvrer la barre. Impossible de s'aligner. A la passerelle c'est la panique car nous fonçons droit sur le porte avions. Déjà à bord de ce navire on s'affolle et les coups de sirène ameute tout l'équipage. Nous passons à une dizaine de métres du cul de l'arromanche et nous arrivons enfin à prendre la barre en main. Nous avons eu chaud et aussi droit à une engueulade générale du Pacha. Inutile de vous dire que cet exercice à mis en évidence que ce système présentait quelques failles dans l éxécution. Par la suite les nonbreux autres exercices ont pu améliorer notre efficacité. Pour la petire histoire, on nous a appelé par suite "Les naufrageurs" Je me demande bien pourquoi? L'armurier du bord nous a fabriqué une médaille souvenir de ce séjour en Tunisie. Des cercles concentriques autour du bateau.