ÊTRE CHEF

Être chef ne s'improvise pas. Il doit dégager de celui qui prétend l'être, une personnalité reconnue, une allure générale, une élégance naturelle, une rectitude qui nous attire. Regard, attitude à la fois rigide, mais compréhensive. La personnalité qui émane de tout son être, tout un ensemble qui doit retenir notre attention "sédicére pro ducére", mais passer de la gouvernance d'un parti à la gouvernance d'un pays comme chef, cela ne s'improvise pas. Le chef dans l'esprit de la cinquième République doit d'abord être un rassembleur, un rassembleur d'éléments divers constituant le pays. Je ne saurai assez souligner l'importance pour ce chef, d'un entourage compétent exempt de toute partialité. Les temps que nous vivons ne font que confirmer ce que je pense. Il ne suffit pas de faire une chasse aux sorcières de ceux qui ne sont pas dans la droite ligne  du parti, pour regretter après coup des qualités de ces mêmes gens!  À l'heure actuelle, les tâches deviennent si complexes, les secteurs d'action si différents et la coordination des moyens si délicate, qu'il faut se garder de toute partialité dans l'intérêt du pays. C'est pour cette logique que le président Sarkozy avait prodigué l'ouverture.Mais, voyez-vous, ce qui me préoccuper le plus chez Hollande, c'est son sens de la responsabilité. Je ne le vois pas à cerner les responsabilités dont peut dépendre le sort du pays, cerner discerner la hauteur des problèmes susceptibles de devenir des réalités!

Sait-on jamais quand l'orage n’éclate, quand la foudre tombe? Il lui faudrait répondre à l'appel vertigineux de la responsabilité nationale, réaliser une sorte d'introspection qui tienne compte des autres pays de l'Europe. Serait-il capable d'appuyer sur le bouton du déclenchement de l'arme nucléaire? Autre inquiétude concernant ce candidat socialiste, son esprit stratégique. Il me paraît bien timoré sur ce plan, car il n'a aucune culture des grands ministères. Une politique nationale doit être bien appréhendée, ce qu'il faut éviter, la dispersion des efforts, la multiplication des fronts, la surestimation de nos possibilités financières. Il importe d'actualiser les succès même s'ils ne sont pas de son fait, et les faire converger. Le caractère m'apparaît également comme une qualité fondamentale tant il est vrai qu'être chef d'État, c'est préparer, dominer les prises de décision sans avoir la triste habitude d'en référer à des commissions.

Quand l'urgence est là, il faut décider. Excusez-moi, mais je ne vois pas Hollande avoir le charisme pour décider seul. N'oublions pas enfin la forme physique. Une qualité qui paraît normale, mais qui est souvent passée sous silence et devient pourtant essentielle dès lors ou l'on doit gouverner 24/24 heures. Regardez le président Sarkozy, il a toujours entretenu sa forme physique, car il sait que l'effort de gouverner est une tâche épuisante et qu'il faut des réserves foncières pour aborder cette charge. Pensez-vous que Hollande soir un grand sportif. Rien qu'à le voir affalé sur son pupitre, on l'image de l'individu dynamique. Ces quelques lignes n'ont pas d'autre raison que de brosser le portrait de celui qui peut être en charge d'un pays comme le nôtre. Toutes ces qualités évoquées sont loin d'être exhaustives. Demain avec l'explosion de la dette, toute la détresse des gens sans emploi, nous aurons à élire un homme à poigne. Sachez choisir, mal rappelez-vous que la haine ne suffit pas à faire d'un homme un chef.